St Just Près Brioude
course de vélo sans ambition avec dans la tête de voir ce que cela donne après avoir tapé dedant pendant plus de 11 heures.
Au départ nous sommes 4 du VCCA, Kevin, Boris, Prédator (Seb) et moi. Le parcours de 65 km comporte 1500m de denivelé, bref un chantier du meme ordre que le parcours de l’Embrunman, peut être
même plus dure.
Parmis les coureurs… il n’y a pratiquement que des grimpeurs et finalement peu de coureur de 1ere catégorie, c’est déjà ça car je n’ai jamais été bon sur cette course.
1er tour, une montée au train avec quelques attaques qui vont s’écraser car le rythme de peloton est soutenue (8 minute à 400watt). Quelques coureurs sont en difficultés et nous basculons
à 25 coureurs dans la descente et Prédator se sent bien car il pose une 1ere banderille. Je me sent bien aussi et je me dit que ca va être pas mal aujourd’hui et que ca confirme mes sensations
des derniers entrainements, qui bien que laborieux étaient très bon des que je passais en mode intensité.
2ème tour, la montée de fait un peu moins vite mais il y avait des cassures suite à l’attaque de prédator et ca va quand même faire mal au jambe. Nous ne sommes plus qu’une quizaine devant
et on se regarde un peu plus, personne ne sent encore capable de faire péter tout ça. Et puis il y a des coureurs qui ne visent que les primes qui mettent un peu la bazars par des attaques au GPM
et sur la ligne d’arrivée. (378 Watt… ca baisse pour tous le monde)
3ème montée, qu’on aborde assez mollement et quelques coureurs s’en vont l’air de rien tout en douceur…. 1, puis 2, 3, 4, coureur sont sortis dans la cote et compte un centaine de mètre
d’avance. Je vois bien que dans le groupe peut de monde ose y aller, pourtant devant il y du lourd, alors hop j’y vais et je reviens avec peine car devant ce quatuor a compris qu’il fallait
accéléré et nous basculons à 5 et ferons un tour dans cette configuration. Puissance moyenne 358 watt sur cette montée qui était lente sur sa première moitié.
4ème montée, la plus lente avec 335 watt, nous montons sur un faux train, et finalement 6 coureurs feront la jonction au sommet.
5ème montée… ca barde…. oh la la, en plus j’ai un petit mal de ventre qui se présente… dans la cote les attaques fusent et je ne me sent pas capable de réagir aux craqués des jeunes rodé s
par les compétitions nerveuses. Je vais monter à mon train, perdre quelques longueurs et basculer avec Prédator qui lui aussi supporte mal les craqués des jeunots… il nous faut boucher une
quinzaine de secondes sur un groupe de 4, alors que devant le plus costaud est parti très fort sans qu’on puisse réagir.
Et pour revenir nous allons sortir la botte secrete car on est à bloc depuis
10′ avec pour moi un mal de ventre toujours présent. Je vais donc pousser Seb pour
l’accélérer tout en restant dans sa roue… il va gagner 4 km/h grace à cette technique ultime. .. « Ah… ca ne suffit pas…. on revient pas assez vite…. » C’est a ce moment là que
Seb utilise une des ces bottes secretes… si si une technique qu’il a pas du sortir souvent, il me tend la main et me passe un relais à l’américaine…. et je m’envole littéralement
de 5km/h pendant qu’il se recale dans ma roue et on reviens ainsi sur le quatuor juste avant la descente….
ouf… chais pas si c’est très reglementaire tout ça… on serait surement revenu quand même dans la descente mais
il faut éviter de prendre son temps.
346 watt sur cette 5ème montée.
Dernier tour... bon, bin y a un gars devant qui marche trop fort, on ira pas le chercher le coquin…. nous sommes 7 derrière et je place une banderille avant la cote car je sais que je ne
supporterais pas les boulets des canons des attaques….. « ca c’est une expression de mon petit gars….
« papa, t’as fait des boulet de canon dans la course »….
« euh oui, j’ai fait une attaque… mais y avait plus beaucoup de poudre… »
N’empeche que j’aborde la dernière cote avec une centaine de metres d’avance et je peux monter à mon rythme. Je me met donc dès le pied à un rythme maximale de 350 360 watt… c’est tout ce
qui me reste dans les guiboles… mais visiblement derrière ca fuse de tous les coté et je me fait rejoidre à 1 km du sommet par 3 coureurs. Finalement nous ne basculerons qu’a 3 car le 4ème
coince un peu sur la fin… nous voilà donc à 3 pour la 2ème place… sauf qu’avant de redescendre… y a encore un petit coup de cul et je l’avais oublié celui là…. et je me prend une bordé de
canons qui me fait littéralement décoller des roues juste avant l’arrivée…. y pas a dire… je suis un gros diesel depuis quelques mois … bon je fait une 4ème place qui me convient au vue de
mes précédentes perf sur cette course. Seb est 7ème Kevin est un peu plus loin autour de la 15ème place je pense.
La dernière monté s’est faite à 350 watt.
Le vainqueur est Pierre Delort, devant Thomasson, un junior qui pétrole, comme les autres juniors présent d’ailleurs, ils sont vraiment très impressionnant les juniors auvergnats sur les
courses de cotes. Même des gars de DN1 Espoir Auvergne n’arrive pas leur tenir tête sur ces chantiers… Ces jeunes là il devrait faire un malheur dans les années a venir.
pédaler les autres… mais quand même faut pas pousser…. j’aurais voulu leur dire plus cool mais dans ce genre de course on est toujours à la limite alors on n’a pas le temps de papoter…. le
cerveau n’est plus qu’a 10 % de ses possibilités J’espère qu’il ne seront pas véxés si j’ai grogner
Coté watt ca donne effectivement de belle valeur pour moi qui ne suis pas un grimpeur, j’ai réussi à m’en sortir et j’ai enregistré :
271 watt de puissance moyenne brute (en tenant compte des moment de roue libre dans les descente)
327 watt de puissance pédalante… mon record sur 2 heure de couses
323 watt de puissance normalisé, pas mon record car j’ai déja tenu cette valeur sur 3 h.
J’ai enregistré un pic de 410 watt sur 5′ pendant la course, c’est mon record en course. Le précédent était de 396 watt.
Je suis assez surpris de voir que 3 semaines après l’Embrunman j’arrive à développer de telles puissances. Il faut savoir que sur l’Embruman on tourne à des valeur plus lente de l’ordre de 50 à
75 % maximum pendant plus de 10 heure. De plus ma préparation était vraiment orienté sur ce genre d’effort long. Et pourtant mes valeur de puissance aérobie maximale sur de 3, 5, 10 minutes et
même sur 2 heure ont progresser de façon très significative.
J’ai observé une phase de récupe de 8 jours après Embrun ou j’ai pas fait d’effort a part de la rando et du ping pondgou de la pétanque… c’est dire… puis les 15 jours suivant j’ai rouler sur
des petites distance 40 km en moyenne avec quelques efforts histoire de maintenir la pression, et dès ces premiers efforts je me suis aperçu que j’avais un chouillat de watt en plus.
Les coureurs qui participent à des courses très dures relatent souvent avoir ressentie une modification de leur qualité. Plus de force, plus d’endurance, plus de puissance… mais c’est aussi
souvent un état de fatigue qui demeure assez longtemps les empéchant de profiter de cet état de grace.
Il m’aura fallu un sacré moment pour arriver à atteindre ces valeurs, 9 mois d’entrainements et de progression constante, sur les 9 tests de PMA que j’ai fait, je n’ai pas régressé une seule
fois.
Ma saison va se terminer la semaine prochaine sur le CLM de Maringes et j’ai hate d’en terminer, car après avoir vécu l’Embruman et cette ambiance si chaleureuse et intense il est vraiment très
très dure de se concentrer sur d’autres courses, j’ai encore les encouragements du public et la voix du speaker dans la tête faisant monter la pression le matin dans la nuit noir crépis de
flasch, de corne de brune et de pom pom girl (non je blague, y en avait pas de pom pom….)