Championnat Auvergne Cyclisme 2012
Je ne vous fais pas un dessin, mais la pression pour ce championnat était… comment dire ? juste ce qu’il faut. Toute l’équipe se retrouve la veille à 12h au resto avec le staff du Team Pro Immo et le principal sponsor Nicolas Roux. Puis nous prenons la route vers St Flour pour une reconnaissance du parcours.
La reconnaissance… 30 km jusqu’a Pierrefort, un tour de circuit et 30 km pour revenir. Le tout avec des pétards à 10 % et quelques cotes sévères. Il fait soleil et 25°, on part en fanfare avec l’armada des véhicules suiveurs. Et dès le début, je me sens pas terrible, pas à fond, mais pas dans mon tempo naturel, et pour cause, les garçons ont les watt. Au bout de 20′ j’ai 300 watt de puissance normalisée… heureusement cela se calme un peu, mais dans toute les bosses pour aller au circuit je me sent pas dans l’allure du tout, le Team Pro Immo à des fourmis dans les jambes, et franchement, presque toute l’équipe est en bonne forme. C’est chose rare, car après 3 mois de courses nous avons encore 100 % de notre effectif. En général, il y a des blessés, des cramés assez rapidement dans une équipe. Le reste de la reconnaissance, se fait un peu moins vite, mais j’ai pu prendre la température, les coureurs m’ont l’air très en jambes et moi pas tellement, mes mauvaises sensations de la semaine semblent encore présente. Bah, ce n’est pas grave, on verra demain ce que je peux faire de ces mauvaises cannes.
Le soir, un breafing collectif qui durera une heure nous permet de cogiter sur les situations de course, sur les ambitions des uns et des autres, sur les éventuels schémas tactique à mettre en place. D’ailleurs nous avions définit une attaque traquenard au début du 2ème tour, mais finalement nous ne l’avons pas faite, la course en a décidé autrement.
Ah oui, j’oubliai quelques détails qui valent le détour… Nous étions logés dans un ancien bâtiment religieux en pierre avec des murs de 2 m de large, des toit en ardoise… Le soir on a manger : saucisses, aligot…. on a demandé des pâtes, mais le cuisto à dit que c’était péché le soir… alors on s’est gavé d’aligot… Bref on était tous bien imprégné du cantal…. Le soir à défaut de télé on pouvait lire la bible et quelques reliques religieuses… Mais heureusement, pas de cloche qui sonnent toutes les heures… mais par contre, les portes des chambres était taillé pour Boris et Alain qui étaient les seul à pouvoir entrer dans la piaule sans baisser la tête.
La course :
Il pleut un petit crachin, la route est mouillé, et il fait 13 14 °. Pas terrible pour un mois de juin. La course s’emballe au bout de 2 km, et si à l’échauffement j’avais de bonne jambe, je me rend vite compte après avoir pister une première attaque au km3 que je ne suis pas terrible. A peine l’escarmouche que j’ai pisté est elle reprise que la grosse offensive se lance avec nos grosses pétrolettes qui surprennent tous les prétendants. Nico C , Boris, Armand, Nico T et Bastien sorte avec 2 ou 3 coureurs, la cassure ne fait que 100m, mais la course s’emballe, et pendant 12 km les coureurs piégés (les coucous et François Bidard) vont rouler à bloc pour essayer de revenir sur ce groupe de fuyards ou nous avons mi 5 coureurs. Et bien sur, il n’est pas question pour ces 5 là de rouler et d’emmener les coureurs qui les ont suivi dans un fauteuil. Donc ça flingue devant et Boris et Armand prennent la poudre d’escampète, et derrière c’est sauve qui peut, le peloton se casse, se reforme et revient sur le reste de l’échappée, mais devant il y a toujours les 2 lascars inséparables.
L’écart monte très rapidement à 1’25 » après 15 km d’échappée, mais derrières les équipes piégés tentent de relancer la course, de s’organisé, et le tempo est vraiment très soutenue, (je suis à bloc depuis le départ).
Le reste de la course, c’est une opération de contrôle, en espérant que nos 2 lascars tiennent le coup, et Armand va le faire et terminer en solitaire. Boris coincera dans le dernier tour alors qu’il y avait encore 2′ d’avance au dernier tour de 13 km. Il sera repris par le contre, et le reste des troupes assure la 2ème et 3ème place contre un François Bidard très fort, mais qui n’avait pas l’équipe Pro Immo à sa disposition.
Petit debrief :
La course d’équipe fut presque parfaite, il y a eu un couac au début du 7ème tour lorsque 2 Ambertois sortent dans la bosse d’arrivée et personne ne va les chercher de suite, il aura fallu attaquer pour reboucher un trou de 15″ qui à relancé un peu la course et qui à coûter 30″ de perdu pour l’échappée. A ce moment là, j’ai vue ce qui se passait, mais j’étais en train de lâcher prise définitivement.
Quant à moi, je suis content de voir les progrès et la belle forme de spoulains que j’aide dans la gestion de leur entrainement. Finalement le seul poulain out, c’est moi… je suis très en dessous de ce que je faisais l’année dernière en terme d’entrainement et de performance. Sur ce parcours usant, avec un niveau de course plus haut que l’année dernière je suis loin de faire la moyenne. Une fois lâché, je n’ai pas pu terminer, d’une part j’étais complètement vidé, les jambes essorées comme des serpillières, mais en plus j’avais un crevaison lente, je terminerai mon tour en évitant les petits trous pour ne pas pincer… et finalement cela me soulagera, avec en bonus la possibilité de voir l’arrivée.
La recette ??
Comment on prépare un championnat et des RDV comme les manches et autres courses de niveau DN3 ? Pour le Team Pro Immo, les ingrédients reposent sur quelques éléments en vrac :
- Une équipe renforcée qui s’entend bien, dont la motivation est équilibrée entre la recherche performance pure et la maîtrise de la performance. Même si les primes de victoire sont alléchantes, elles ne sont pas le coeur de la motivation de nos coureurs. Pas un seul ne sort sa calculette pour se dire qu’il va peut être gagner 3 francs + sous.
- Quelques éléments clefs sur le terrain comme Nicolas qui a le niveau 1ere et une grosse expérience de ces courses et des choix tactiques.
- Une préparation collective balisé par un stage et des simulation course pendant l’hiver. Excellent pour la cohésion, l’amitié, le relationnel, la tactique….
- Un suivi personnel pour les coureurs volontaire dans leur entrainement.
- Beaucoup de briefing et débriefing avec les coureurs pour les aider à s’améliorer sur la vision de la course, ce qui est aussi important que d’avoir les watts.
- Une équipe d’encadrement passionné, rodé à ce travail avec Yves, Alain, JB, Henri, Jeff. Le tout assortie de 2 superbes véhicules flambant neuf, avec siège, table, collation pour un max de confort avant et après la course.
PS : Armand, est plus affûte que jamais, il a perdu pratiquement 6 kilos en 6 semaines. C’est énorme, c’est peut être un peu trop rapide, mais sur ce coup là il s’en sort à merveille. Mais attention, ne soyez pas tenté de faire la même chose, le résultat d’une perte de poids rapide est très aléatoire. Même si la plupart du temps cela est profitable, car c’est toujours ça en moins à hisser en haut des cotes, ou encore à relancer à chaque accélération, de nombreux pièges et effets secondaire peuvent se manifester.
Mon conseil pour viser le poids de forme, c’est de perdre en moyenne 500 g par semaine, et de surveiller ses performances, car si elles s’améliorent à mesure que le poids descend, il se produit un moment ou la tendance s’inverse et ou la perte de poids supplémentaire devient préjudiciable à la performance. Soyez donc prudent. Les autres effets collatéraux sont fonte musculaire (inévitable), déficit micro nutriment (inévitable), trouble de l’humeur, de l’immunité, du sommeil et dans certains cas comportement anorexique de plus en plus prononcée….
J’ai par le passé jouer sur cette corde de la performance, notamment pour préparer des courses à pied. J’avais pu descendre à 66 kilos contre 69.5 actuellement.