Championnat d’Auvergne Cyclisme 2010

Victoire pour Ambert (Bérard), largement mérité avec un duo de choc Racodon et Bérard. Il manquait certe Fréd Vincent et Mickaël Bergerard du coté des Ambertois…. mais quand j’ai vu Nicolas
Racodon….. ce qui m’a fait très plaisir car on s’est connu au Pole Espoir de St Etienne en 2002 et j’ai gardé un très bon souvenir de ces jeunes plein de talent (Lamiraud, Cigolotti,
Macaudière, Billard, Larue….)… donc je disais quand j’ai vu que Nicolas était là…. je me suis dit qu’il serait dans le coup et que s’il était en forme… il serait le plus fort aujourd’hui.

On papote un peu au départ et il me raconte sa découverte du Duathlon et vue ses performances et même s’il n’a que très peu courru en vélo cette année…. je sais qu’il faudra compter sur lui….
31’30 » sur 10 km en courant…. moi j’ai plafonner à 32’30 » et en France des coureurs à pied qui courrent en 31’30″…. cela ne courre pas les rue, il ne sont pas plus d’une centaine.

 

Le parcours :

Je le connais par coeur, j’avais partagé la victoire en 2002 avec Jérome Lachamp lors du championnat du Puy de Dome et je sais qu’il est très dure d’organiser une échappée avec beaucoup de monde
et qu’il est aussi très dure de revenir sur une échappée, et pour moi il est clair qu’il faut absolumment être dans la 1er échappée ou les grosse pointures seront là…. car derrière, on va des
dépouiller à coup de mines pour finalement se neutralier en se ruinant les jambes sans jamais revenir….

 

La course :

_00005.jpgDès le
départ… nous sommes appelés sur la ligne par club et donc on retrouve aux 1ere lignes Issoire et Cusset… or les rues sont étroites et ses deux clubs sont les plus représenté… et dès le
début il y a des gars qui font de départ  (5 ou 6 coureurs avec Issoire, et il me semble Cusset ou E3C) et un rideau qui se forme…. mdr… c’est quoi se traquenard… pas question de les
laisser aller loin car après on va devoir bagarer pour revenir avec les plus gros club sur le dos qui vont profiter de la présence de leur coureur à l’avant. Les fuyards ont déjà 20″ au bout d’un
km…. je me faufile pour mettre une mine histoire de lancer la course et casser le blocus à l’avant. N’empêche j’ai griller deux cartouches avec ce traquenard… On reverra les fuyard à la fin
du 1er tour, mais si on avait laissé plus de champ à ceux là ils pouvaient faire 3 ou 4 tours pendant lesquels les club piégés aurait du assumer toute l’offensive en risquant de se cramer.

Les tours suivant…. c’est la bagarre… et je suis out… à la limite de sauter… j’ai pas un pet de capacité anaérobie…. je me sent brider… je suis incapable d’aller me glisser dans les
coups qui partent et pourtant je sais qu’il faut rester devant, et qu’un petit groupe de grosses cyclindré va partir… je vois 2 de nos coureurs poser des mines au lieu de suivre les coups… ce
qui me met un peu en pétard… car ils n’iront pas loin même s’il prennent l’échappée… pendant ce temps William et moi sommes dans le dure… pas moyen de remonté à l’avant pour les calmer…
ca roule trop fort pour le moment….

Au bout de 3 ou 4 tours l’échappée est formé et nous avons un coureur devant dont je sais qu’il va péter rapidement… ca ne rate pas le tour suivant on le récupère… et voilà, on a un coup de
retard…. et devant il y a Nicolas Racodon, Guillaume Tourret, César de Cusset et un Issoirien (Lesage)…

Pendant toute la course, les échappées vont naviguer entre 30 secondes et 1 minute

Derrière, Ambert et surtout Bérard fait un travail énorme et va chercher tous les costauds qui sortent… impressionnant… à ce moment là, je me rend compte qu’il faut absolument sortir sans lui
car si on le ramène c’est la cata…. a plusieurs reprise je tenterai de sortir avec quelques coureurs, mais sans succès.

A un moment, je vais tenter un truc original mais qui manque de se terminer en grosse gamelle…. Sur ce parcours j’ai remarqué que dans le village avec des foutu pavé, ses rues étroites, ses
virages, on peut sortir assez facilement sans attirer l’attention des gardes… alors je tente ma chance et je sort à l’entrée du village, je commence la descente à la sortie, le prend un max
d’élan pour enfiler les virages et la cote qui suit…. sauf, qu’un p…. de 4×4 se balade et s’arrête juste en bas de la decsente…. moi j’arrive à 55 avec la ferme intention de passer plein
pot en rasant les mur… mais ce c… de 4×4 reste là, hésitant à démarrer…. Là je me dit… tu passes à droite ou a gauche….. et si il tourne ce c…. mieux vaut que je pile…. c’est pas la
peine de prendre un bagnole par la tronche, j’ai pas mi mon armure anti bobo… lol…. donc je freine à bloc et heuresement car le 4×4 m’aurait couper la route…. je n’ai pas pu me retenir de
l’insulter de tous les noms, le pauvre (on perd pas mal de neuronne quand on pédale)…. il devait se demander ce qu’il faisait là avec tous ces types en vélo… bref, mon coup à foiré car je
dois me relancer au pied de la cote et je me fait reprendre…. et hop encore une cartouche pour rien….

En peu plus tard, je trouve une autre ouverture, je vois que les ambertois sont un peu enfermé et qu’un coureur de cusset tente sa chance… allé hop… j’y vais… mais on ne fera pas long… la
réaction sera rapide… bon… on va retenter plus tard…

Finalement…. dans la montée principale je me rend bien compte que les attaques sont explosives, mais s’écrase vite pour tous le monde…. alors tel le kamikase, à 4 tour de l’arrivée je vais en
poser une sévère sur un contre… là ca marche….. je lache tout y compris le peu de neuronne qu’il me reste…. je me dépouille jusqu’en haut…. dans ma roue il y a un coureur de Cusset
(canard est son surnon et 2ème l’année dernière il me semble)…. c’est cool… on a fait le trou… on commence à se relayer… malheuresement…. je me retrouve vite seul… mon compagnon de
viré coince… je bascule donc seul la 2eme bosse et amorce la descente en me demandant comment je vais faire tous seul…. mdr…. oh, et puis on verra bien en bas de la descente… Une fois en
bas j’amorce la cote à 350 watt…. mais je n’arrive pas à tenir, les crampes me guettent… vite, je vide le bidons de boissons énergétiques histoire de renvoyer un peu de liquide dans les
myofibrille qui sont en train de se coincer…. je vois les échappée à 30″, mais je vois aussi le peloton à 20″ derrière… et je suis un peu en panne… je me fais reprendre après une fugue de 8
km…. il ne reste que 3 tours…. et je sent bien que j’ai pratiquement vidé les batteries sur ce coup là…. j’ai même du mal à rester dans les roue…. heuresement tous le monde semble HS….
je me réhydrate, je mange 20 ou 30g de dextrose, je tente de me décontracter les guiboles… j’attend que ca passe…

Dernier Tour….. : à la sortie du village…. écart avec la tête 1′, il ne sont plus que 2…. Mickaël Bérard pose une mine là ou la pente est la plus dure…. seul Fred Vernet tente d’y aller,
mais ne peut pas recoller… Bérard s’envolle littérallement et Vernet prend du champ…. je ne me sentais pas capable de réagir… je me demande même si je vais pouvoir faire le sprint…
j’attend…. je reste dans les roues dans la descente en essayant d’en faire le moins possible…. On arrive en bas, à 3 km de l’arrivé, 2 en cote et 1 en faux plat…. Bérard est hors de vue et
de porté, Vernet encore en vue à 20″…. quelques attaques dans le peloton…. je serre les dents, puis je me rend compte que tous le monde est aussi cramer que moi…. alors je tente une
dernière pour le fun car la course est plié pour nous… je place un contre… ou plutot… je ne ralentie à la suite d’une énième accélération qui s’écrase… et je débranche le cerveau…. je
donne tout ce que j’ai… plus grand chose en fait, je doit monter à 360 390 watt sur 2 ou 3 minutes, mais derrière, personne ne bouge et il reste Willy de Clermont Co dans ma roue…. je donne
tous, sans me retourner et je m’aperçois qu’on se rapproche de Fred Vernet…. Willy me prend un relais…. et je prend le dernier relais jusqu’a l’arrivée et je donne tout (510 watt sur 30″,
c’est pas magique, mais c’est tout ce qui me reste)… je passe la ligne 5ème, ce qui me parait correct pour un vieux comme moi et surtout sur un parcours pareil.

00056

Classement :

1 Bérard (VCA)… qui en 8 km bouche la minute et gagne le sprint.

2 Tourret (MM)

3 Racodon (VCA)

4 Vernet (USPI)

5 Leplat (VCCA)

6 Marandola (E3C)

7 Juban (VCCA)

8…. je sais pas

 

Bilan Physique :

J’ai rapidement senti que mon état de forme n’était pas optimal et un peu moins bien que la semaine dernière sur les MDL. Peut être du à une petite intoxication alimentaire dans la semaine qui
m’avait mi à genoux le jeudi . Et le dimanche matin j’avais encore pas mal de colique… au point…. (y a pas de quoi rire) que je n’ai pas mi les bretelles  de mon cuissard et que j’ai
pris du PQ dans ma poche et j’avais repérer des toilettes sur le parcours à l’entrée du village… Heuresement j’ai pas souffert du ventre pendant la course, mais alors après…. je vous passe
les détails…. je vais calmer le jeu cette semaine car faire du sport avec un système digestif en vrac c’est pas bon du tout.

Bilan moral :

J’ai pris plaisir à faire la course, et le résultat est à la hauteur de mes espérances et je pouvais difficilement faire mieux ce jour là. Le hold up de l’année aurait été de gagner histoire de
ne plus avoir le regret d’une 3ème en 2002 ou je casse ma cale lors du sprint. Je pense qu’il y avait au moins 10 coureurs capable de gagner physiquement. La forme est là, le beau temps revient,
et l’été devrait me réserver bien des joies sur cette bicyclette…notament le 15 aout ou je devrais pouvoir pédaler comme l’année dernière sur l’Embrunman.

Bilan Watt :

Conforme à mes sensations, si j’avais effectivement la capacité energétique et suffisamment de ressources pour bagarrer pendant 3 heures, j’ai passé très peu de temps sur les intensités de
supérieur à 340watt . En terme de puissance moyenne roulante j’étais capable de produire le maximum (320 watt), mais en terme de puissance normalisée il me manque 15 watt par rapport à mon record
(308 contre 323).

La puissance normalisé permet de comparer le niveau de performance d’une course à l’autre quelque soit le parcours et la situation de course.
Cet état physique se manifeste de la façon suivante : difficulté à suivre les grosses attaques, et à soutenir des efforts intenses. Ainsi lorsque la bonne échappée part, je ne suis pas capable
d’y aller, ou encore quand je me retrouve seul  intercaler à 4 tour, il m’aurait fallu tenir 350 watt, et j’en étais incapable. Par contre j’ai pu compenser par une bonne aptitude à
répéter  des efforts entre 250 et 340 watt, et c’est ce qui me permet en fait de tirer mon épingle du jeu dans le final pour allez chercher une place. En gros sur les données enregistré par
le capteur on peut imaginer que le cycliste possède pour chaque niveau d’intensité un quota d’effort. En forme maximale je parviens à cumuler plus de 40′ au dessus de 340 watt en course, cette
fois ci j’ai produit 38′ contre 47′ sur les Mont du Livradois par exemple.

 

La suite

Maintenant, on me verra un peu moins sur les course, place au triathlon LD avec le Tri Sapin le 20 juin ou non d’une manivelle j’espère bien faire le meilleur temps vélo. (2ème l’an passé)

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