LE TOUR SOUS L’OEIL DU COACH
Comme chaque année, je proposerai à mes lecteurs quelques chroniques et analyses du Tour de France sous un angle alternatif, parfois critique si cela est nécessaire.
Le Tour va commencer en Corse avec des étapes qui seront difficiles, mais sans être de gros chantier ou les leaders vont probablement bien plus se neutraliser que s’attaquer. De plus les équipiers seront présent frais comme des gardons et pourront assurer la neutralisation des attaques dangereuses. Il ne faut pas s’attendre je pense à de grosses empoignades entres les prétendants. En revanche, il est très probable que Sylvain Chavanel soit très incisif sur ce début de Tour de France. Il est en pleine forme, survitaminé, les muscles gonflé à bloc. Voekler ?? Possible aussi pour aller chercher les points du maillot à pois. Mais je pense que Chavanel sera un acteur important de ces première étapes.
On pourrait aussi avoir un coureur qui profite d’une échappée de début de Tour pour se placer au général et conserver le maillot jaune ou sa place pendant longtemps, pour finalement rester sur le podium à Paris, un peu comme le firent Chiappucci, Kivilev, Perreiro
Puis une fois qu’on va quitter la corse, les étapes de plaine et un peu valloné devrait permettre aux Français de se glisser dans les échappées, juste pour montrer le maillot, faire jubiler les journalistes et les sponsors… tout en sachant que les étapes sont pour les sprinters. Là, on s’emm…de, les étapes sont stéréotypées, avec des Français offensifs parce que le DS à dit qu’il fallait faire de l’audience à la TV… (Souvenez vous la caricature Epedex dans le Velo de Ghislain Lambert… Mr Faucaudel demande à ce qu’on suive Ghislain car la TV va le suivre, et c’est une mine d’or pour Mr Epedex cette audience TV, et le coup du faux abandon devant la stèle Tom Simson… sauf que Gislhain continuera et désobéit à son DS)
Et puis viendra la vraie montagne qui permet d’estimer les puissances record des coureurs… Antoine Vayer à déjà placé ces radars. Gare au excès de puissance. Quant à moi, je n’ai pas encore placer mes radars, je le ferais en direct selon la configuration de la course et l’inspiration.
En 2011 je le rappel, nous avions assister à des puissances en net recul par rapport aux années 2000 à 2010. En 2012, quelques coureurs furent flashé à plus 410 watt pendant plus de 20′ dans une ultime et dernière ascension.
Je vous redonne quelques chiffres pour que vous puissiez interpréter ce que vous lirez ici ou là dans la presse :
En fin d’étape, il me semble utopique de dépasser 400 watt pendant 30′ (5,8 watt kilo)… je dit bien en fin d’étape. Ce genre de valeur n’est accessible qu’en début d’étape ou sur un CLM en cote sans pré fatigue. Vayer place le seuil suspect à 410 watt dans un derniers col pendant plus de 30′.
On peut aussi trouver utopique un coureur qui enchaîne 2 ou 3 cols à 380 watt dans la journée en échappée, un peu comme Voeckler en 2012 lorsqu’il s’envole dans le Tourmalet avec Feillu avant de le déposer au train.
Bref, 2013 sera t’il du même acabit que 2011 2012, moins rapide, avec une petite poignée de pétrolettes surpuissantes.
Les affaires qui éclatent comme par miracle quelques jours avant le début du Tour.
Ullrich avoue avoir eu recours au dopage, EPO et compagnie, l’info ne vous aura pas échappée… et ces cancrelats de la médiacratie qui font semblant de le découvrir….Oh my god !!!
Puis Jalabert, on apprend qu’il aurait été positif à l’EPO en 1998… sans blague, quelle news incroyable ! y sont bêtes ces médias… Laurent Jalabert lors du Championnat de France de Charade en 1998 se défait de tous les coureurs de Festina, seul Luc Leblanc l’accompagne dans le final. Charade pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un parcours chantier monstrueux, 25 coureurs à l’arrivée, ce sont des routes que je connais, j’ai également pu aller voir la course sur place en 1998. Là ou à 21 ans en pleine bourre je passais 39*17 à bloc pendant 10′ à 380 watt, jaja après 200 km montaient toujours sur la plaque avec Lucho.
Donc je récapitule : Laurent Jalabert en 1998 pulvérise l’équipe Festina dont ont sait que tous les coureurs (sauf 2 Basson et Lefèvre si on en croit Willy Voet) carburaient à l’EPO et autres piquouzes d’anabolisants et anti inflammatoire. Et bien, pas un seul de nos faux médias indépendant ne se posent la question publiquement… mais comment il faisait Jalabert pour battre l’équipe Festina tout seul sur un parcours aussi dure, pour faire péter les grimpeurs comme Virenque ?
Le prochain sur la liste… Luc Leblanc bien sur, le commentateur à l’indignation facile doit commencer à frémir… son tour approche… La légende de Lucho ne tiens plus qu’a un fil… en fait non, il n’y a que les médias d’une ignorance crasse (propagandistes) qui ne savent pas.
A qui devons nous jeter la pierre ?
De fait, je peux comprendre que des sportifs en arrivent à se doper, je ne leur jette pas la pierre, je comprend que nous vivons dans un monde ou règne une fausse égalité des chances, une fausse égalité sociale, une logique de starisation qui n’est pas directement liée aux qualités humaines, et aux efforts consentie. Dans ces conditions je comprends que les hommes soient tenter d’emprunter des chemins scabreux. J’accuse en revanche la presse de mentir, de manipuler, de ne pas informer objectivement les citoyens, j’accuse la presse d’incompétence, de soumission intellectuelle et morale, j’accuse la presse de servir une idéologie de domination et de n’être qu’un outil de contrôle et de diversion de la pensée, j’accuse la presse de ne pas être au service du peuple. Je pourrais développer… mais pas ici… je vous laisse découvrir.
Si vous avez lu mes récents post, j’avais lourdement insisté pour démontrer la bêtise sans borne des médias qui font la pluie et le beau temps au sein de l’opinion, qui manipulent les citoyens sur beaucoup, beaucoup de sujets… il n’y a pas que le cyclisme qui soit l’objet, tantôt de fausse naïveté des médias, tantôt d’acharnement.
Ce tour de France s’annonce compliqué pour les commentateurs issue du vélo…. alors même que le dopage plafonne en même temps que plafonne l’innovation de l’industrie pharmaceutique., les affaires resurgissent du passé donnant l’impression que rien n’a changé… alors que des choses ont tout de même changées. Je vous invite à lire à ce titre le magazine (Tous dopé la preuve par 21) qui est sortie en Juin co-publié par Antoine Vayer, Frédéric Portoleau, Jean Pierre Mondenard, Stéphane Huby.
Nous sommes à la limite du suspect depuis 2011. Et encore, je ne partage pas tout à fait l’analyse du Tour 2009 car les puissances miraculeuses sont sur estimées dans la montée de Verbier, cela sera l’objet d’un prochain post. Le dopage à toujours été, il n’a jamais disparue, mais son apogée à bel et bien été dépassée, et je doute fortement de la capacité de l’industrie pharmaceutique de progresser encore…. son soucis de rentabilité immédiate la coupe de ces projets de recherche sérieuse.
Espérons un Tour de France aussi amusant que celui de 2011 et avec des puissances aussi raisonnables que celle de la fin des années 80, juste avant que l’EPO n’entrent sur le marché en 1990 et ne pénètre les pelotons très vite.
Lecture recommandée sur l’année 1998 et l’affaire Festina.
Le témoignage de Bruno ROUSSEL sur l’affaire Festina et le dopage généralisé qu’il avait mi en place dans son équipe en 1998 pour préparer le Tour de France. Virenque, Brochard, Moreau, Rous, Hervé, Zulle, Dufaux…. shooter à l’EPO, moins fort que Jalabert 1 semaine avant le Tour à Charrade.
Quand les journalistes commenceront à lire, quand la presse ne sera plus sous contrôle….!!!!
PS : J’ai vu qu’il existait une page facebook de soutient à Laurent Jalabert. J’ai beau aimé le vélo, je ne lui jette pas la pierre, mais je ne peut pas le soutenir. Ce serait accepter de passer l’éponge sans approfondir ce malaise au delà des frontières du sport. Je le répète souvent, nul changement ne peut venir sans obtenir la vérité qui permet de remettre en cause l’ensemble du système. Je soutiendrais Laurent Jalabert lorsqu’il sera capable d’admettre la vérité, mais aussi de dénoncer l’hypocrisie générale dépassant le cadre du sport, de dénoncer les médias, les instances sportives, les politiciens et bien plus encore…. Si Jalabert devient capable de porter les voix de la vérité sur l’espace médiatique et non de manger à sa table, alors je le soutiendrais.
Comment estime-t-on le seuil de puissance « normal » disons propre, le suspect, le miraculeux et le mutant?
Tous les coureurs sont-ils égaux? Peut-il exister un « mutant naturel » qui en optimisant tous les paramètres de la performance rentre dans le domaine du suspect?
La presse n’est pas objective et peu informative mais certains spécialistes avancent des « seuils de puissance » dont on aimerait bien savoir d’où ils sortent. Je ne suis pas assez compétent pour les discuter mais je trouve un peu arbitraire de décréter qu’à partir de telle puissance, un coureur est forcément suspect.
J’imagine que depuis le milieu des années 90, on a fait des progrès dans la préparation (entrainement, nutrition, micro nutrition, récupération, matériel…).
Quelle est l’amélioration possible de la performance après 10 ans de haut niveau avec une optimisation totale de tous les facteurs?
En tout cas, je trouve vos analyses pertinentes mais comme toujours, il faut essayer de prendre un peu de recul pour ne pas mettre tous les coureurs dans le même panier.
Bonjour.
Avant l’invention de l’EPO nous avions de nombreuses performances étalonnées dans des cols, mais aussi des milliers de tests effectués dans des laboratoire pour évaluer la puissance et le VO2max des athlètes. Ces bases de données permettent d’observer une accélération brutale des performances lorsque l’EPO fut mise sur le marché en 1990. Alors que les performances plafonnaient (42′ dans l’Alpes d’Huez en 1989 et 45′ dans les années 60 avec Coppi.) nous avons vu débarquer des mutant capable de monter en 39′ en 1991, puis moins de 37 en 1995 et autour de 37′ jusqu’au début des années 2000. Et en 2011… Pierre Rolland gagne en montant autour de 42′ dans l’Alpes d’Huez.
Puis 2ème indice, c’est de la bioénergétique, 1 litre d’oxygène qui entre dans nos cellules permet la libération de 21 kilojoule d’énergie. Ce qui permet par le jeux des conversions entre les unités (kilojoule / temps) = puissance de cerner les limites biologiques du corps humain. Les tests de VO2max avant invention de l’EPO dépassaient rarement 85ml/min/kg d’oxygène. Le chien ou le cheval peuvent dépasser les 100 ml/min/kg allègrement. Les espèces animales ont des propriétés bioénergétiques assez bien délimités, l’homme n’échappe pas à la règle.