PUISSANCE DE MILAN SAN REMO

Il y a longtemps que je n’avais pas livré d’analyse de puissance. En voici une

VAINQUEUR DE MILAN SAN REMO 2013 GERALD CIOLEK 

SRM à publié les puissances du vainqueur, ce qui est intéressant, même si je pense que toutes les valeurs sont perturbées par des conditions météo extrèmes. Je pense que les coureurs n’ont pas pu donner leur pleine mesure. Mais regardons tout de même ce qu’a produit Gérald Ciolek.

La course à été coupée en 2 car les organisateurs ont du stopper la course à cause de la météo. Interressons nous à la 2ème partie de course.

2h53 de course à 279 watt de puissance moyenne brute et 329 de puissance normalisée.

Les pics de puissance remarquables :

  • 11’29 » à 396 watt dans la montée de la Cipressa
  • 8’02 » à 400 watt dans la montée du Poggio à quelques km de l’arrivée.
  • Puis un sprint de 19″ à 1028 watt avec une P max de 1386 watt.

En valeur absolue, rien d’extraordinaire pour un coureurs qui pèse autour 72 73 kilos. Mais ce qui est appréciable et vraiment balaise c’est de pouvoir produire ces puissances en fin de course avec une météo très froide.

Le froid influence bien sur la capacité de performance. Par exemple, si la température corporelle augmente grâce à l’échauffement, c’est aussi grâce à cela que notre capacité à extraire de l’oxygène s’améliore. Ce fut l’objet d’un de mes premiers cours de biologie du sport ou le prof nous parlait de la courbe de dissociation de l’oxyhémoglobine. Lorsque notre température augmente, l’oxygène se sépare mieux de l’hémoglobine. Ainsi, en fin de parcours l’oxygène est mieux relargué dans les mitochondries qui sont les petites usines à énergie présentent dans nos cellules musculaires.

Enfin, il faut tenir compte de l’aptitude neuro musculaire et des propriétés du tissus musculaires qui sont amoindris en condition froide. Vous l’avez surement déja ressentie, avec le froid vos gestes sont moins précis, vous n’arrivez plus à utiliser vos doigts, votre force est diminuée.

Vue les conditions météo, les coureurs ont pu maintenir leur température centrale dans de bonne conditions, mais la températures périphériques des membres, à la surface des muscles devaient être plus basse et le rendement fortement altéré. Dans quelle proportion, je l’ignore et cela est variable. les coureurs les plus maigres (grand et maigre notamment qui de part le proportions résistent moins bien que les petit trappus de poids identiques), les plus légers ont plus de mal à conserver la chaleur.

Mais pour moi, si on se borne aux puissances, je ne note rien de sur naturel… je dit bien si on se borne aux puissances brutes… car on ne peut pas faire plus, le reste devient spéculatif car on n’a pas assez d’éléments chiffrés pour évaluer la perte d’aptitude en ambiance froide, sans compter l’énorme impact de la morphologie, des vêtements utilisés etc…

Et n’oubliez pas le livre du coach pour les curieux :

page 1 couverture miniature

L’auteur vous fait partager son métier, depuis la fin de ses études jusqu’à ses 12 années d’expériences. Des recettes toutes faites pour progresser nous en rêvons tous ! Mais il n’y en a pas. Pour progresser et réussir, il faut identifier les mécanismes qui mènent à la réussite. Cela ne peut pas se faire en appliquant des recettes ou en suivant les conseils sans faire un petit effort de réflexion pour comprendre, dépasser et s’approprier les idées.

Dans cette compilation de 20 articles qui furent publiés dans la revue indépendante Velo2magazine l’auteur vous amène à réfléchir sur les concepts de l’entraînement, à remettre en cause les dogmes pour les dépasser, à démontrer les supercheries technologiques et parfois scientifiques qui entourent le sport, tout en modernisant les théories du passé et du présent.

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