Le Tour 2012

Bon, après un tour 2011 assez passionnant, le cru 2012 est un peu triste en terme de bagarre pour le classement général. L’équipe Sky à survolé des débats raflant 6 étapes et les 2 premières place du classement général.

En terme de performance, comme en 2011,  les coureurs me semblent bien plus humain qu’a une certaine époque. Certes les Vinokourov, Valverde, Leiphemer ne sont plus tout jeune, mais les puissances qu’ils arrivent à développer sont à des années lumière de ce qu’on a pu voir lors de la décennie précédentes. (10 %  à 12 % de moins). Hors, l’age ne permet pas d’expliquer un tel recul des performances de ces athlètes dont ont sait qu’ils utilisèrent les techniques d’oxygénation avec EPO, transfusion etc…

Par exemple si on prend chris Horner de l’équipe radioschak. Il avait développer sur le Tour de Californie en 2010 447 watt pendant 11 minutes. (488 watt étalon) Et bien sur le tour de France il n’a pu développer que 400 watt cette année sur 10′. Une telle différence de puissance n’est pas cohérente à ce niveau là, un athlète élite qui perd plus de 11 % de puissance est un athlète sous entraînés, bléssé, qui à un problème de santé !!!

Les performances énormes qui me laissent un peu sceptique sont bien sur celle de Froome et Wiggins dans la montée de la Planche des belle filles et l’exploit de Voeckler lors de la grosse étape Pyrénéenne, même si en partant de loin cela est moins impressionnant que de monter un ultime col à plus de 430 watt pendant 30 minute, la performance réalisé ce jour est remarquable « juste au dessus c’est le soleil dirait un certain comique »  attention de ne pas se brûler les ailes.

401 watt pendant 11 minute dans le col de la Croix pour Chris Horner en petite forme ?

Mais là encore, nous sommes loin de certains exploits comme la montée de Mende à près de 600 watt étalon pendant 8’40 », ou le Tourmalet de Contador et Scheclk à plus de 440 watt. Ce genre d’exploit semble avoir disparue de la planète cycliste. Pour combien de temps ? L’histoire n’a ni fin ni commencement, le dopage recule et j’en suis heureux pour les espoirs qui souhaitent s’exprimer dans le vélo, mais la lutte est sans fin.

Est ce suffisant pour dire que le dopage est une veille histoire du passé.  Les faits prouvent que non, car régulièrement des sportifs se font contrôler positif à l’EPO dont ont sait que la positivité dans les urines est courtes (48 h) et dont l’effet d’une cure peut durée plusieurs semaines en raison de la durée de vie des globules rouges qui est en moyenne de 120 jours. Il est bien sur possible de passé à travers les mailles du filet qui semble se resserrer.

Je suis convaincu que des cyclistes sont capable de faire le Tour, de jouer la gagne sur des étapes, de se placer au général s’ils n’ont pas de souci de parcours (chute, bordure, santé…). Les puissances qui sont disponibles (de moins en moins) sur le site de SRM sont certes élevées, mais elles sont radicalement différentes de ce que j’ai pu voir dans mes jeunes années d’observateur naïf et ignorant. On ne voit plus de prologue à 55 de moyenne comme Chris Boardman, ou des CLM  plat à 52-53 de moyenne à la Jan Ullrich ou Lance Armstrong. Les derniers cols ne sont pas l’objet de puissances mirobolantes à plus de 410, voir 450 watt pendant 30 minutes.

Jean Christophe Peraud nous sort 315 watt sur une trentaine de minutes (5.1 watt/kg) soit 361 watt watt étalon pour un cycliste de 70 kilos.
Un pic de 393 watt (450 watt étalon < 488  sur 11′ de super Chris Horner en 2010) sur 8 minutes, ce qui reste une performance humaine que j’ai déjà vue chez des cyclistes élite amateur. (Mon record perso est de 410 watt étalon pendant 8′ sur une course en 2ème caté)

Mais ne rêvons pas, le dopage n’a pas disparu, pas plus que la crise des subprimes, la dette publique, le famine, la pollution… Le dopage fait partie des effets collatéraux d’une société ou la nouvelle religion est la sacro sainte croissance infinie des profits, où l’industrie pharmaceutique (fleuron du capitalisme) invente des médicaments pour soigner des maladies qui n’en sont pas comme les rides, la prise de poids, la fatigue, l’ostéoporose, la tristesse, le stress, la diarhée ou la constipation etc… Tous ces symptomes sont les conséquences naturelle de la vieillesse et les dégâts collatéraux de la société de compétition sociale, des excès de consommation divers pour combler le vide de bonheur. Mais Big Pharma préfère inventer des médicaments, « simple question de profit ». Le dopage fait partis des effets collatéraux d’une industrie médicale qui se croit toute puissante.

Parmis les premiers médicaments détournés furent les amphétamines. Elles n’étaient pas considérées comme du doping au départ, et big pharma en faisait la publicité pour les étudiants, les conducteurs de nuit etc… bref big pharma faisait des amphét un simple complément diet. (Pervitin, Maxiton).

La firme américaine Bayer*  à même fait la publicité pour son médicament anti douleur ancêtre du pot belge… aspirin + héroine.

Il y a aussi une veille publicité pour la cocaine que j’ai retrouvé ci contre.

 

Et après cette publicité de Big Pharma qui décide de mettre en vente des molécules dangereuse, on s’étonne que les humains prennent des médicaments pour être plus fort.

Vous remarquerez que Big Pharma fait la promotion de molécules qui sont aujourd’hui considérée comme vecteur de mort. La question de la crédibilité de nombreux médicaments méritent qu’on s’y arrête, mais là je sort de mon sujet pour rejoindre celui de la santé des athlètes. En fait ce que je constate, c’est que des molécules sont mises sur le marché, retirée ou déclassée dans leur recommandation après que mort s’en suive. On fait d’abord du profit, puis lorsque les accidents arrivent, on dit « oh, a l’époque on ne savait pas, dans l’état actuel des connaissances de l’époque on n’imaginait pas que cette molécule était dangereuse », et cela se répètent sans cesse avec aujourd’hui le médiator, hier les statines anti cholestérol et demain les coupe faim ou les médicaments contre l’hyper acitivité des enfants à base de molécule similaire  aux amphetamines….etc

J’ai même trouvé une autre publicité marrante, et qui montre à quelle point la publicité va chercher loin dans la bêtise… celle pour la bierre en est presque drôle…. mais quand on y pense, qu’est ce qu’il s’en raconte comme bobards en matière de publicité.

 

* : BAYER : entreprise de fabrication de médicament, ancêtre d’IG Farben (société américaine) impliqué dans le soutien à l’armement de l’armée d’Hitler , chose que nous n’apprenons pas à l’école dans nos cours d’histoire, car sans IG Farben, l’armée du reich était incapable de faire voler ses avions ou rouler ses chars avec le pétrole issue du charbon… IG Farben à fourni à l’armée allemande en connaissance de cause tous les ingrédients chimiques et son savoir faire pour produire du pétrole de synthèse à base de charbon, un détail… mais un détail assez gros pour être gommé des livres d’histoire, un détail qui mériterait qu’on se penche sur les vrais motivations de l’industrie big pharma. La santé ? La santé et le profit ? Ou le profit avant toute chose ?

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3 replies on “Le Tour 2012”

  1. Guénaël on

    Je n’ai pas vu le parcours, mais +52km/h pour le CLM des JO !
    Il n’a même pas l’air fatigué à la fin. Que FROME fasse à peine moins est encore plus surprenant.

  2. salut Quentin

    je suie toujours avec attention tes analyses, très poussé et intéressante, merci ! c’est toujours bien de voir les puissances dévellopé même si je ne partage pas toujours ton avis sur l’honeteté de certains cycliste, je suis sans doute trop naïf lol. Mais bon, le vélo s’est quand même sérieusement assagi et certaines performances me semblent plus humaine.
    Je voulais savoir comment faisais tu pour calculer la puissance moyenne dans les cols? J’ai un powertap mais si je veux le faire par le calcul, y’à t’il une formule?

    Allée à la prochaine

    biz

    • admin on

      Bonjour.

      Alors pour calculer la puissance j’utilise une modélisation mathématique, on retrouve la formule sur le bouquin de Fred Grappe, les paramètres dont on tient compte sont :
      – dénivelé
      – vitesse
      – poids
      – résistance de l’air (en fonction de la vitesse, de la température et altitude)
      – résistance au roulement (en fonction de la qualité du bitume et les pneux) (cette partie est la plus faible, elle ne compte que pour une dizaine de watt dans un col)

      Puis, je vérifis mes calculs qui ont un marge d’erreur avec des informations officielles d’autres coureurs qui ont fait la même montée en même temps. Pour Voeckler nous avons la chance d’avoir le document de puissance complet de Brice Feillu.

      Les articles publié sur le Monde par Fréd Porteleau sont plus négatif que les miens je trouve.
      Je n’ai aucun doute sur le recul des performances maximales du peloton par rapport aux années folles qui dont démarré en 1990 pour se terminer en 2011. 2011 et 2012 sont les 2 premières années ou je vois un tel recul des performances. Les performances avait reculé doucement dans les années 2000, mais les valeurs de puissances restaient pour moi au delà du réel pour beaucoup de coureurs.

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