Balayons un autre mythe… courir devant pour s’économiser

Depuis que je suis petit coureur, et lors de mes débuts notament en minime cadet, j’ai entedu des dizaines de fois, reste placé devant, remonte devant etc… alors certes dans le cas ou il y a
des relances tous les kilomètres cela vaut le coup, mais si ce n’est pas le cas, alors là, il n’est pas vrai qu’on se fatigue moins en restant dans les 30 premiers du peloton qu’en restant dans
les 30 derniers.

110327_0048.JPGEt oui, encore un mythe qui ne résiste pas à l’analyse au capteur de puissance de l’influence du placement dans le
peloton sur les efforts à produire.

Sur la plupart des courses en lignes, vous allez bien plus vous économiser en queue de peloton qu’en vous obstinant à rester devant dans les 30 premiers. Etonnant non ? Mais cela
se comprend si on regarde ce qui se passe. En queue de peloton, l’allure est plus lissée en l’absence de nombreuses virages et relances. Les attaques à l’avant sont amortie, il n’est pas
nécessaire de se relancer pour garder sa place toute les 10 secondes. Alors qu’en tête de peloton, pour garder sa place il faut sans cesse suivre les files d’attaques, sans cesse se dégager pour
remonter 5 ou 6 places etc… et bien sur, l’exposition au vent est plus importante devant que derrière.

D’ailleurs, il n’y a rien d’étonnant à trouver toujours aux avant postes les meilleurs coureurs de la course, et en queue tout ceux qui sont en difficultés. Cela ne tient pas au hazard, mais bien
à une réponse logique. Devant c’est la bagarre offensive et derrière c’est la défense mode survie. Et si vous vous amusez à faire des attaques à l’avant, à rester toujours dans le top 10, viendra
un moment ou vous allez vouloir souffler et cela va se traduire par un recul en queue de peloton, c’est inévitable.

D’ailleurs, il n’est pas rare de voir se trainé en queue de paquet des favoris, qui se font oublier et qui récupère d’effort qui n’ont pas permi de faire la sélection ou qui attendent leur heure.
Récémment sur le GP de St Etienne j’ai vu mon ami François en queue de peloton à mi course, je lui demande s’il est là a cause d’un mal de jambes… non non pas du tout, il me répond, je
récupère, ca va rentrer devant, ca rentre toujours !!

Alors bien sur, il y a plus de chance de prendre la bonne échappée si vous courrez devant, c’est indéniable, vous ne serez pas piégé par une bordure, pas piégé par des cassures dans une
cotes.
Mais si le nec plus ultra était justement de savoir choisir les moment ou il est préférable de se trainer en queue et ou il faut se présenter devant ???  J’en suis persuadé,
le coureur capable de remonter un peloton rapidement, sans s’épuiser, au bon moment est surement celui qui fait le meilleur choix de gestion de ses ressources.

Le seul cas ou on ne s’épuise pas à l’avant, c’est lorsque vous êtes dans les roues de vos équipiers qui roule, et encore, si vous êtes protégés que par 3 ou 4 équipiers, vous manger pas mal de
vent.

Bref courir devant, c’est pour faire la course, pas pour s’économiser. Et pour courir devant, vous devez en avoir les moyens et cela ne tient parfois qu’a une vingtaine de watt entre la situation
de coureur défensif et celle de coureur offensif à l’avant.

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