Petit test de PMA pour le Coach

IMGP6401Il y a quelques jours, je part roulé en soirée et je me suis lancé à
l’improviste dans un test de PMA en cote comme je le fait régulièrement. Mon dernier test datant d’avril avec 425 watt sur 5′, je sais que je suis autour de 450 en ce moment et cela depuis la mi
mai a peu près.

 

Il me fallait vérifier mon ressenti. Bilan 444 watt, bref conforme à ce que je pensais. J’avais 5 à 10 watt de plus en me faisant violence, mais ne m’étant pas préparé psychologiquement je n’ai
pas trouvé les ressources pour aller plus loin dans l’effort et la douleur.

 

Pour faire ce test, je m’échauffe 20 à 30 minutes, j’intègre 5 min à 300 watt et 2 petites relance >700 watt sur quelques secondes et je démarre la cote de Tourzel à 200 250 watt, puis, je me
lance à bloc pendant 5 minutes. Au bout de 5 minutes, je débranche la plaque, je fais  2 ou 3 zig zag, le tête en sky, je fait demi tour et je me laisse descendre en reprenant mon soufle.

Au bout de 2 minutes, l’effort devient insupportable, je ne cesse de me relancer, de me dire allez continue, appuie, respire, tu y es presque, ne craque pas, allez allez… et cela avec un
essouflement maximale. Cet effort est horrible, et en course on ne reproduit jamais une telle intensité, car on n’explose littéralement si on se lance la dedans.

Par exemple, en course je n’ai dépassé que 2 fois des pics de puissance de 5 minutes au dessus de 400 watt pour une PMA autour de 450 watt. Etonnant ??? Et oui, en course nos accélérations
s’inscrivent dans un ensemble d’efforts irréguliers et en préfatigues, tant et si bien, qu’on n’atteint rarement sa PMA pendant plus de 2 minutes, là ou lors d’un test on tiendra 5 minutes.

Par exemple en fin de course, lorsque je suis complétement cintré, je ne tient que 350 watt sur 5 minutes.

 

En ce qui concerne la puissance 20 minutes qu’on peut assimiler au seuil, je parviens en générale à tenir sur un test 350 à 360 watt lorsque je suis au top niveau. En course, cela se solde par
des puissances de l’ordre de 320 à 340 watt sur 20 minutes. C’est un petit moins que lors des tests, mais la différence est moins grande et si on choisie d’analyser les pics de puissance
normalisée on atteint des valeurs assez proche de celle réalisée sur les test de 20 minutes maxi.

 

Sur une arrivée au sommet après 100 km de course, j’ai réussi à tenir 310 watt une fois pendant à peu près 20 minutes. Je suis arrivée au pied de la bosse, en ayant rouler à bloc avant, c’est a
dire que j’arrive complément cintré au pied du col.

 

Lorsque je compare mes performances avec celles des coureurs du Tour, je me dit que le fossé qui me sépare de l’élite mondiale est impalpable. Là ou le peloton maillot jaune
monte le Plateau de Beille à 400 watt, je ne pourrais probablement pas tenir plus de 280 watt… c’est dingue, je suis vraiment nul.. oui vue comme ça, on se sent ridicule, et
pourtant je parviens à jouer la gagne sur des courses en 2ème catégories, parfois en 1ere, et à terminer dans le peloton des courses elite amateur.

 

Demain, le Tour monte le col de l’Izoard en milieu d’étape, un peu comme sur l’Embrunman. En 2010 en réalisant le 5ème temps vélo du Triathlon d’Embrun, en faisant presque jeu
égal avec l’élite mondiale de la discipline j’ai gravit l’Izoard à 270 watt en 57 minutes… demain, à quelle puissance est ce que je serais ridiculisé ???

Sur l’Izoard, il est difficile de monter beaucoup plus vite, car je l’aborde avec 88 km d’Embrunman dans les jambes et déja 1000 m de dénivelé. Du coup je monte le col à la même vitesse que lors
de mon approche dans la vallée. Mais je peux vous dire, que même si je restais dans les roues avant le col, je ne dépasserais pas 300 – 310 watt en donnant tout ce que j’ai. La difficulté tient
aussi à l’altitude car le col démarre à 1400 m pour se terminer à 2300 et l’effet de l’altitude sur l’oxygénation des tissus est imparrable. A 2000 m, la PMA perd près de 10 %.

One reply on “Petit test de PMA pour le Coach”

  1. Guénaël on

    Concernant le triathlon, il ne faut pas négliger l’effort représenté par la natation, je pense qu’on perd plus de puissance que si on avait fait 1h de vélo en plus avant.

    Mais quand tu vois jeremy Roy qui se permet d’entrée 15′ à 400 watts alors qu’il sait qu’il lui reste encore 180 bornes et qui peut se parmettre 300 watts normalisé sur 5h plusieurs jours de suite,
    y’a vraiment de quoi être bluffé! Sans compter qu’il est un ton en dessous des meilleurs.