Mince, me voilà avec un bouquet

Gerzat20111.jpgAprès les émotions de coach de jeudi et samedi (voir post précédent), me voilà au départ d’une course en 2.3 à Gerzat avec
les copains du club. On retrouve 9 coureurs de Cournon sur 44 partants. Parmi nous il y a 2 juniors, qui vont courir en observateur car ils sont encore un peu frêle pour jouer de la wattbike,
mais leur tour viendra. Nous avons un coureur bléssé qui courre pour se rassurer et un audtre qui à courru la veille au soir et qui n’est  pas forcément le plus frais car moins rodé que les
pétrolettes à ce genre d’enchainement.

Et puis il y a la redstar comme dit Nico, avec 5 coureurs en état de faire la course de façon offensive et capable de jouer la gagne. Bref, il nous faut assumer le role d’équipe à battre.

 

En principe, je ne suis pas le leader, mais il arrive comme par exemple au championnat, que je me retrouve devant car je suis moins surveiller que Boris, Nico et Armand, et c’est
mon job de sortir après leur attaque, ou d’anticiper leur coup de flingue en pistant les coup qui partent.

 

Il fait 35° à l’ombre, autant dire que c’est extrème et depuis quelques semaine on n’avait pas eu de telle température. Je me doutais qu’il y aurait de la défaillance dans l’air
et qu’il faudrait courir après les canette pour ne pas manquer de liquide de refroidissement. Autre point important, ne pas se mettre dans le rouge trop longtemps et trop souvent, car chaque
effort dans le rouge implique une production de chaleur énorme dans l’organisme et par 35° il est très très dure de refroidir un corps dont les organnes vitaux doivent rester à 37° (cerveau).

 

Partez : Ca claque les watt de tous les cotés

Dès le 1er tour ca flingue avec Pierre Almeida, Jérome Peyrot et un autre coureur dont la lucidité ne pas pas permi de l’identifier… bref, très vite le peloton se met en ligne, ca
flingue de tous les cotés (c’est trop bon)
, Armand est très actif, encore vénère de sa course de la veille qu’il a raté sur double saut de chaine. Je me glisse dans les coups, je
filoche comme dit Moreau. Nico passe aussi à l’offensive, il est marqué à la selle… je vois bien qu’il attend le contre de la redstar, j’y vais une fois pour rien, mais à la 2ème bordés je
parviens à provoquer une cassure, je sort et je vois aussi Aurélien qui fait la cassure, c’est parti je me met en route en surveillant l’arrière, car je vais pas me taper 80 bornes tous seul
quand même ! Je re jette un oeil dans le rétro et je vois comme qui dirait une explosion rouge, c’est Boris qui sort en trombe. Resté discret lors de 3 premiers tour il a réagit exactement comme
il fallait, je l’attend, il me passe en injection, et nous voilà parti à 2 au bout de 6 km. On fait l’effort…. mais sans vraiment pouvoir se mettre au taquet, les moteurs son
déjà bouillant. On prend vite 30″, et on organise nos relais pour que cela soit efficace…

Gerzat2011Les relais à 2… ca se calcule

Donc, c’est simple, Boris prend son relai avant le virage de l’arrivée, il monte la bosse il enchaine le plateau derrière et, je le relaye avant la descente car je suis plus en mesure de prendre
de la vitesse, je fait la relance en bas, je prolonge jusqu’au 2ème faut plat descendant, puis Boris me repasse avant la bosse…. et ainsi de suite… on a optimisé en fonction de nos profils.
(Moi 70 kilo puissance plus importante en valeur absolue, lui léger, mais puissance bien supérieur en rapport poids puissance).

C’est en jouant sur la gestion des relais qu’on va commencer à vraiment creuser l’écart. Mais je dois avouer, que c’est dure quand même, on n’est pas à l’abris d’une défaillance, car on est parti
de très loin en plein caniard. On asouvent des petit coup de moins bien à la relance,

 

http://www.vcca.fr/images/stories/photos/route/2011/gerzat/Armand,%20Boris%20et%20Quentin%20Gerzat%202011.jpgLe renfort arrive…. l’artillerie
lourde

A peu avant la mi course, on nous annonce qu’Armand est sorti seul, il est à 35″… bon, là je dit à Boris, on va lever le pied et essayer de voir s’il est suivi de près par le
peloton
, et s’il a fait un trou suffisant, on l’attend. On ralentie, on roule à 35 en se retournant, et au bout de 2 km on voit un gars au loin…. on dirait que c’est Armand…. oui,
c’est lui, et pas de peloton en vue…. c’est bon ça. allez Boris, on l’attend. On coupe complétement notre effort, (purée, quel instant de volupté) 1 minute après nous voilà à 3 et on embraye
plein gaz pendant 2 ou 3 tours pour faire grimper l’écart…. et très rapidement on arrive a dépassé les 2′. On va même atteindre 3′ et perdre un peu temps suite à un incident mécanique… bis
répétita d’Armand qui déraille en tombant la plaque dans le taquet d’arrivée… il doit mettre pied à terre. Boris s’arrête aussi, je continue en roulotant… trop bon, ca.. 2ème moment ou je
plane à 3000… il me rattrape rapidement et on repart.

Derrière, Pierre Almeida, est ressortie tous seul pour la 4ème place qu’il n’aura pas volé. Il aurait pu espérer mieux, c’est évident, mais il n’a pas eu la chance que j’ai eu d’avoir dans
l’équipe ce jour là les mobylettes redstar rien que pour moi.

Nous gérons nos relais, Armand n’a plus le droit de débrancher la plaque, et j’aperçois sur le bord mon petit garçon qui vient d’arrivé exprès pour voir l’arrivée… purée, c’est bien lui le plus
content, car même s’il a déjà vu papa gagner, je ne suis pas sur qu’il s’en rappel, mais cette fois ci, il devrait s’en rappeler (et voilà comment on formate les gamins… ca commence par un
course ou papa n’est pas ridicule, un beau vélo pour noël, quelques balades sur de belle route, et le virus prend… ajouter y un petit tour sur le bord des routes du Tour de France et les
ingrédients sont réunis).  Rassurer vous, rien de tous cela n’est prémédité, mais ce sont des choses qui peuvent arriver, les enfants aiment souvent s’inspirer de leur modèle affectif.

 

Un bouquet pour madame, une coupe pour le petit et un coup de chaud pour le papa

A l’arrivée, Armand et Boris me laisse gagner, ils ont chacun plusieurs victoires, et je suis très fière d’eux, car à 19 et 20 ans ils sont capable de laisser gagner un coéquipier. En début de
saison, je me suis fait plaisir en roulant pour eux sur 2 ou 3 courses, j’espère le faire encore un peu en fin de saison.

Boris est au club depuis 5 ans et je l’ai emmené dans tous les stages, je l’ai vu presque pleurer tellement il était déçu de ces échecs, mais cette année il est récompensé de ses efforts, et en
plus il a eu la reconnaissance d’offrir une gagne. Armand, est un peu mon successeur au VC Thiernois, ou j’ai commencé le vélo. J’ai du quitter ce club en 1998 pour Cournon en série nationale, et
il a eu le même parcours que mois 12 ans plus tard et il m’a également confié les clefs de son entrainement depuis le mois de décembre avec le succès que nous connaissons.

C’est la 6ème fois que j’arrive à 2 ou 3 avec un coéquipier pour la gagne, je n’ai jamais disputé la victoire, car je me suis retrouvé à chaque fois avec un copain qui n’avait pas encore de
victoire, mais hier, c’est moi qui me suis retrouvé en situation inverse.

 

Voilà, merci aussi à Nicolas et Aurélien que j’ai vu à la préparation de l’offensive et sur la défensive quand je sort. Et puis peut être les autres dont je n’ai pas pu voir le travail derrière.

 

Commentaires technique du coach

Les puissances du jour ne sont en rien extraordinaire. 288 watt de puissance normalisée, là ou par 15° on faisait 330 en avril sur le même type de course. La raison est simple : la chaleur. Il
est impossible de produire la même puissance mécanique en plein caniar que par temps frais (15 – 20°). Notre corps ne monte pas en témpérature, car il dépense près de 70 75 % de son énergie à se
REFROIDIR, de fait, s’il fait chaud, une partie des kilojoules chimiques qui brulent en nous servent à refroidir le corps en pompant le sang des visècres vers la peau pour assurer le
refroidisement au contact de l’air plus frais. Ou en allant puiser de l’eau pour la faire sortir du corps afin qu’elle s’évapore. Enfin, si la température monte trop, des mécanismes de protection
se mettent en place pour protéger le cerveau et on n’est plus capable de produire un effort.

 

Epilogue

Cette année on voit beaucoup de rouge, les mauvaises langues pourraient fantasmer sur des potions magiques, pire de la sorcellerie, de l’envoutement, de la magie noire…. mais la réalité
est si simple.

  • 2 recrues de tailles : Nicolas Chadefaux, qui me remplace dans mes fonctions professionnelles au club. Il a des jambes de feu, une expérience en tant que coureur dans un club élite et de
    directeur sportif. Il a participer de façon considérable au progrès tactique de nos espoirs. + Armand Geneix qui découvre son potentie pour sa 3ème année de vélo.
  • Le renfort d’expérience d’Aurélien Poyet qui reprend du service (qui à été le cerveau du coup de bordure mémorable en ce début de saison). Ajouter y moi et Moreau comme vielles branches
    blindées d’expérience et pas encore foutues et vous avez 3 pilotes drivers en courses.
  • Enfin, les progrès d’Alexandre Join dont je pilote l’entrainement depuis avril 2010.
    Les progrès de Boris
    qui à enfin trouvé le déclic avec l’aide d’ Aurélien comme pilote coaching.

Et voilà, c’est pas compliqué, il n’y a pas de sorcellerie la dedans, juste un concours de circonstance sur lequel on travail (VCCA) depuis longtemps, et qui aidé par nos 2 recrues voit enfin le
jour.

 

 

PS :

Lien communiqué par WIWI sur l’arrivée des nouveaux Powertap :

Photos réalisée par Maeva, à voir sur le-velo-en-photo.over-blog.com

One reply on “Mince, me voilà avec un bouquet”

  1. laumi on

    un bouquet, un « titre » ..un we riche !!