Compte rendu perso du championnat

A110605_0115.JPGprès un petit petite analyse des performances estimés des coureurs, voici le compte rendu de la course.

 

Déjà, je sais que je ne suis pas capable de jouer la gagne à la pédale, je ne suis pas à mon meilleur niveau, mais je pense pouvoir peser sur la course et participer à la course d’équipe avec nos
3 leaders de la saison (Boris, Nicolas et Armand). Le role de d’Alexandre, Mounir, Aurélien, Sébastien ou moi c’est donc vivre la course de l’avant dès le début, et d’attendre le retour des
leaders pour pouvoir les épauler.

Nous avons tout de même un gros doute, car nos 4 coureurs de l’équipe viennent de faire 3 à 4 courses en 6 jours juste avant le championnat, et je sais que cela n’est pas très compatible avec de
grosses ambitions pour la gagne.

 

La course démarre donc pour nous en situation de outsider derrière les Ambertois, archi favori. Nous avions aussi noter parmi les prétendants les néo auvergnat de maurs, les coucous comme on les
surnomme. Les 2 jumeaux Mathieu et Vincent, récent vainqueur du Tour de Corse et grimpeur de haute volée.

 

1er tour, je piste les premières escarmouches et dès le début je me retrouve en tête avec 2 Ambertois et un cussetois. Oh là… on s’affole pas, je compte pas me cramer à 4, je
passe de timides relais, car je sais pertinemment que cette sortie n’est que les prémices d’un prochain groupe qui va sortir au moment ou nous nous ferons reprendre. Et effectivement 10 km plus
loin, on se fait reprendre et 1 km plus loin, une attaque surgi de l’arrière, Boris y va, Nicolas est enfermé, je suis dégagé sur la gauche de la route, j’y vais et c’est parti, 10 coureurs
s’envolent dans le 2ème tour. Et voilà, la première vrai échappée.

Le peloton donnera un coup de frein, car tous les clubs sont présents, et en 6 km nous allons prendre 1’30 ». Toutefois, rapidement les coureurs du peloton se rendent compte que
beaucoup de leader sont piégé. Du coté Ambertois, il n’y a pas grand monde et seul Arnaud Bassy me semble fort. Du coté de cusset, le petit Genebrier est bien là, Vincent Couffignal (mon favori
dans ce groupe) est là aussi, très lucide, décontracté. On retrouve montmarault avec 2 éléments et nous les cournonnais avec Boris notre leader désigné et moi pour l’épauler. C’est parfait, je
commence à me frotter les mains.

Alors que l’écart est stabilisé à 1’30 et que tous le monde relaye, 2 coureurs sortent du peloton, et reviennent sur nous, il y a du lourd avec Nicolas Racodon d’Ambert et Pierre Bourgeot de
Cusset… aie, aie la situation se complique. Et pour corser le tout, Boris me dit que son dérailleur déconne, qu’il doit avoir le cable qui s’éffiloche…. je le rassure en lui disant de ne pas
se focaliser la dessus, mais rien n’y fait il me semble déconcentré par ce petit soucis.

110605_0133.JPGNous sommes donc 12 devant et la situation est moins avantageuse, car il y a pas mal de coureurs plus fort que moi, et du niveau de
Boris en cote. Le groupe commence à se déchirer car l’entente n’est plus terrible, j’ai encore une fois le feeling de prendre la bonne cassure, mais sans mon Boris qui semble être en train de
serrer le moteur… et mdr….me voilà seul avec un des coucou, 2 de cusset, un ambertois et un coureur de Montmarault. Alors bien sur, un podium est possible en théorie, mais je sais qu’a la
pédale j’ai peu de chance de faire péter ces coureurs là, mais sur un malentendu, ca peut le faire. Je commence donc à me concentré sur moi, car derrière la course est pliée, nos leaders ne sont
pas au top et sont muselés de toute part par les autres prétendants. C’est la journée des second couteau aujourd’hui.

A 15 km de l’arrivée, dans l’avant dernières ascension, c’est le drame, je me met en danseuse et des crampes très violentes me tétanisent les cuisses, je serres les dents, je continue de pédaler,
je finis le bidon énergétique, je sais qu’il ne faut pas arréter de pédaler, sinon les muscles se tétanisent. Manque de chance, les premières attaques saignantes interviennent à ce moment là, je
me retouve donc décroché, je gère mes crampes en gardant mon rythme, je suis incapable d’accélérer, je perd une centaine de mètre et heureusement devant les coureurs ne parviennent pas à se
départager et je peux rentrer avant de basculer vent de face dans la descente… ouf… mais je suis vraiment dans le dure, les crampes se calment un peu, mais la situation reste mal engagée.

Dans la dernière montée à 2 km de l’arrivée, je sent mes jambes aussi raide qu’au tour précédent, et quand coucou attaque, je suis planté, je tente de garder un bon rythme, mais je serais
incapable d’accélérer, je vais monter la cote comme je peux pour terminer 5ème. Cela aurait pu être pire, mais une pointe de déception quand même, car de telle occasion sont rares et je n’étais
pas au niveau physiquement pour faire mieux dans le final.

 

Si on analyse les puissances de la course il apparait que je n’ai pas eu à me mettre dans le rouge pour être tous le temps devant, mais qu’au moment ou il aurait fallu le faire j’en étais
incapable car j’avais épuisé toutes mes ressources. Par exemple, le pic de puissance 5 minutes le plus haut de la course n’est que de 366 watt, c’était au 1er tour, cela m’a parru relativement
facile, mais dans les 2 derniers tours, je ne tenais que  340 watt et cela m’a paru très dure.

J’ai fais la course devant, au métier, pistant les bonnes roues au bon moment, mais avec un réservoir un peu trop petit.

Les crampes sont l’illustration de cet état de dépassement de la capacité de travail. Lorsque les muscles effectuent un effort dont la charge énergétique dépasse ce qu’il ont
l’habitude de faire, il se produit différents symptomes pouvant aller des crampes, à la perte de force, en passant par la fringale. Sur la course j’ai produit presque 3000 kilojoules mesurée sur
le powertap, c’est beaucoup, par exemple sur les Mont du Livradois, je n’avais eu besoin que de 2500 kilojoules pour terminer la course. La plupart des courses élites dépassent les 3000
kilojoules en course, mais en Auvergne nous avons peu de course qui dépassent cette charge de travail. Alors bien sur à l’entrainement je suis capable de produire 3500 à 4000 kilojoule, mais
l’intensité est inférieure et la charge de fatigue est mois importante. Il y a une énorme différence entre produire 3000 kilojoules à l’entrainement et 3000 en course. Je pense que pour tenir
3000 kj en course sans défaillance comme j’ai eu, il faut soit être habitué à des courses de 140 150 km, comme ce fut le cas pour le vainqueur qui sort du Tour de Corse avec des étape de montagne
à 140 150 km, ou alors être capable de faire en routine des entrainements de 4000 à 4500 kilojoules toutes les semaines, ce que je fait rarement.

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