La puissance de Thomas Voekler dans le Port de Balès

Pour évalhttp://www.chinabike.net/newbbs/UploadFile/2009-7/2009723156848856.jpguer la performance du Champion de France, j’ai donc chromométré les 5 derniers km du col sur lesquel Thomas perd 1’44 » sur le groupe Contador en réalisant les 5 derniers km en 18’30 »
contre 16’46 pour le Groupe d’Alberto Contador, Menchov, Sanchez….

 

Le dénivelé est de 415 m pour une vitesse de 16.21 km/h dans une pente à 8.3 % contre 17.91 km/h pour le groupe des Contador. On peut considérer que Schelck pouvait monter aussi vite sans sont
saut de chaine…

 

Les chiffre nécessaire à cette estimation de puissance sont : 

  • Poids de Thomas Voekler : 66 kg + 6.8 kilo pour le vélo et 1 kilo d’équipement casque, chaussure, maillot…. soit au minimum 74.8 kilos à transporter.
  • Dénivelé : 415 m
  • Vitesse et durée : 16.21 km/h et 18’30 »
  • Coefficient de trainée SCX2 : 0.35
  • Coefficient de roulement de la route : 0.003 (route excellente)
  • Coefficient de densité de l’air 1.2

Bin ca fait que du 300 watt pour Thomas (4.5 watt / kg).…  Avec la fatigue de l’étape, la fin du col ne s’est pas montée très vite. Derrière cela donnerai 336 watt pour
Alberto Contador…. quand même ces valeur me semble trop basse…

 

Si on rapporte cela au poids étalon de 70 kilo utilisé dans les publications journalistiques on obtient 352 et 318 watt pour Contador et Voekler.

 

Bref, comme ces valeurs me semble très basse j’ai pu explorer le fichier SRM de Chris Anker Sorensen qui est le derniers équipié de schelck avant l’attaque. Et en regardant les 5 derniers km de
l’ascension de ce coureurs qui s’est relevé à 4.5 km de sommet je trouve un écart important entre la modélisation et le capteur SRM. En effet le capeur SRM me donne 266 watt contre 234 sur la
modélisation. Même en reprenant les données d’altitude, température que le SRM de Sorensen enregistre il y a une grosse erreur entre le modèle et le capteur. L’explication… le vent peut être,
ou la route dont le rendement serait très mauvais.

Bref… si on considère que l’erreur du modèle physique se reporte sur Voekler et Contador, cela donnerai plutot du 340 watt et 380 watt dans les 5 derniers km… soit 360 (Voekler) et
400 avec le poids étalon de 70 kg. En sachant que le col durait près de 19 km et que j’ai mesuré les 5 derniers km,  la performance physique est énorme pour la fin d’un dernier col.

 

En effet j’ai les chiffres très précis de la phase pendant laquelles Jacob Fulsang et Sorensen ont durcit le tempo dans le Port de Bales.  Le rytme était de 358 watt sur 43′ avant la
première accélération de Schleck, soit : 5.6 watt par kilo ce qui donnerai 392 watt de puissance moyenne étalon pendant 43 minutes….ensuite les leader se sont crépé le chignon pendant 4 ou 5
km.

Ce col est si long que les coureurs ont eu du mal à aller plus vite ensuite et que finalement, quand Sorensen s’est écarté…. tous le monde étaient déjà à bloc et à la limite de la rupture…

Finalement, on peut voir que les gros moteur on monté entre 380 et 400 watt pendant 1 heure et cela après 140 km de course et bien des cotes dans les jambes.

 

Je trouve que cette année les grand leaders sont moins fort par rapport a ces 20 dernières années. Ils sont certes assez régulier et solide, mais il reste très en retrait de ce qu’on a pu voir à
l’ère Indurain et Armstrong. Antoine Vayer à Estimé la puissance du Groupe Contador à 417 sur 27 minutes dans la montée d’Ax 3 domaines. Moi j’avais estimé au mieux à 404 watt car tous les
coureurs avait fait les 3/4 de la montée dans la roue d’un équipier de Contador. On est loin des 450 watt auxquels nous ont habitués les Indurain, Pantani, Ullrich, Armstrong.

La chaleur de ce mois de juillet peut expliquer ce recul des performances.

 

PS : Frédéric Grappe émet des doutes lorqu’un coureur parvient à tenir 5.6 à 5.8 watt par kilo pendant 20 à 40′. Cette zone représente pour lui la zone de valeur extra physiologique. Ainsi un
coureur de 70 kilo qui produit entre 390 et 410 watt pendant plus de 30′ en course réaliserait une performance extra physiologique.

 

Personnellement…. je pense qu’un coureur qui est capable de produire un effort à  5.6 watt par kilos pendant 20  ou 30 min dans le dernier col après 4 heure de course, c’est
louche…. et surtout sur un  col en altitude où aptitude aérobie perd 1% tous les 100 m d’élévation à partir de 1000 m. Lorsqu’on coureur termine un col à 2000 m il perd environ 10% de son
aptitude aérobie, même s’il se prépare en altitude, la baisse des performances aérobie est inévitable en montagne.

Un coureur qui produit 5.6 watt par kilo dans le dernier col au dessus de 1000 m d’altitude est capable sur un efforts hors course maximal (sans fatigue) de produire plus de 6 watt par
kilo.

J’aimerais bien savoir ou se trouve le 1er coureur sans assistance médical dans le classement, je sais qu’il y en a pas mal, mais il n’est pas facile de les identifiers avec l’UCI qui garde
la main mise sur les controle anti dopage….

 

Toutefois, plus les données de puissances seront publiés et plus on y verra claire. Par exemple, on sait aujourd’hui qu’un équipier de leader comme Chris Anker Sorensen (64 kg) effectue les étape de montagne à près de 300 watt de
puissance moyenne normalisé sur 5 ou 6 heure d’effort. Pour comparaison, cela donnerai sur l’Embrunman un temps de 5h40. Le recordman de l’épreuve Marcel Zamora se prendrait 20′ dans les
carreau… alors si c’est Contador, ca va nous faire pas loin de 30′ dans les carreaux pour Zamora….


2 replies on “La puissance de Thomas Voekler dans le Port de Balès”

  1. J’adore tes analyses en ce moment…
    Peut être par ce que j’aime le sport (cyclisme/triathlon) et aussi que j’aime les maths….
    c vraiment pas mal ces analyses…
    Merci… car on final.. c du CQFD sans avoir recours à des bilans sanguins ou autres….

    PS : On se verra surement à l’embrunman… depuis que je te lis, cela me fera plaisir de te rencontrer…