Le cas d’école…. N.C notre pétrolette du CLM

Cela fait un petit moment que je connais Nicolas et déjà en cadet il participait à des CLM pendant l’été et faisait preuve de belles dispositions.

Le cycliste se pose des questions en ce qui concerne le CLM et les performances parfois surprenante dans les 2 sens. On y rencontre des coureurs capables de dynamiter un peloton mais incapable de
faire un temps potable en CLM au vue de leur résultats en course. Et à l’inverse, on rencontre des coureurs pas spécialement remarquable en course, mais qui sur les CLM exrpiment tout leur
potentiel. Nicolas fait partie de ceux là….

Comment peut il rivaliser en CLM avec le vainqueur du classement général, mais ne parvient pas à tenir les roues du peloton le samedi et le dimanche… ???

 

Pour moi il y a plusieurs raisons :

  • la première, c’est le manque d’entrainement et de courses réalisés ces dernieres semaines. Du coup notre pétrolette ne parvient pas à tenir la distance le samedi
    et s’il a suffisamment récupérer pour le dimanche c’est parce qu’il se prend 20 minutes en 30 km à la fin de l’étape… il n’a donc pas totalement dilapider son potentiel après avoir rouler pour
    l’équipe du km 50 au km 80. Il faut savoir que la fatigue n’est pas proportionnel à la distance en course, mais elle suit plutot une relation exponentielle…. et 120 km de course n’est pas 1.5
    fois plus traumatisant que 80… mais peut être 2 fois plus dure en terme de fatigue et de dégats provoqués dans l’organisme. Nicolas n’a pas insisté à la fin de l’étape, il était laché, et se
    défoncer pour limiter les écarts ne servait à rien.

 

  • la seconde réside dans le profil énergétique de Nicolas. En discutant avec lui pour essayer de comprendre les mécanismes d’échec et réussite sur les courses et le
    CLM, il apparait que nicolas ne supporte pas du tout les variations d’intensité. Il est probable que sont aptitudes anaérobie soit médiocre et notamment sa capacité à supporter de brusque
    production de métabolite acide, ainsi qu’une incapacité à traiter rapidement l’acidité.

 

profil_de_puissance_de_nicolas_et_quentin-copie-1.png

Le profil de puissance de Nicolas m’est supérieur sur des efforts de 10 à 30′ en continu. Ajouter à cela un meilleur coeffocient de trainée aérodynamique que moi, il est normal
qu’il me distance sur les CLM. Il faudrait je pense un CLM de plus d’une heure pour que je puisse enfin le titiller. Au delà, d’une heure le profil de puissance devient avantageux pour moi et
comme en plus je dispose d’une plus grande efficacité anaérobie (effort de quelques secondes à 3 minutes), il est normal qu’en course je termine pratiquement toujours devant. D’une part je tolère
très bien les variations de rythme et en plus sur 2 à 3 heure je peux supporter une puissance moyenne supérieure.

La notion d’effort en continu est importante aussi, car par exemple, les coureurs qui ont un profil comme le mien sont capable de monter un col de 20′ en alternant 15″ 500 watt
et 45″ 300 watt ce qui donne une moyenne de 350 watt. Ce qui est très proche de la valeur qu’ils pourraient réaliser sur 20′ en étant régulier, c’est à dire 360 watt. Quant à Nicolas, sur ce
genre d’effort il est probable qu’il perdre énormément de son efficacité si on lui demande de monter le col en altermant 15″ à 500 watt et 45″ à 300 watt…. et c’est sur ce point là qu’un garçon
comme lui doit travailler s’il veut transférer son potentiel énergétique du CLM vers la course en peloton.

Dans notre équipe nous avons le petit Boris qui à le profil inverse : un autre cas d’ecole, une efficacité déconcertante sur 1 à 5 minute, mais un effondrement rapide sur les efforts longs doté
d’une position catastrophique par un manque de souplesse de toute la chaine postérieurs (mollet, ischios, fessiers, lombaires, dorsaux)

 

En conclusion :

Le succès de Nicos… tiens à mon avis sur le fait qu’il a finit l’étape du samedi à plus de 20′, et donc pas si fatigué que ça, qu’il dispose d’un profil énergétique favorable en terme de
puissance, d’un équilibre aérobie / anaérobie favorable qui l’empêche de se mettre dans le rouge et lui permet de toujours rester sur le fil du rasoir « sans basculer du coté obscure de la force ».
Et enfin, il a une position excellente, un gabarit assez fin et bien allongé sur son vélo, et puis il aime le CLM.

Le dernier détail c’est son approche mentale ce jour là…. comme il était persuadé ne pas être à la hauteur, mais quand même déterminé à faire un CLM sérieusement, il n’avait aucune pression et
à aborder l’effort très détendu sans subir le doute que suscite les premières douleur dans les cuisses…. car si vous êtes trop décidé à faire le CLM à fond, on peut parfois se mettre à douter
de soi dès les premiers symptome douloureux….  » ah, mince je ne suis pas si bien que ça en fait » alors que Nico, il s’est dit : « tiens finalement, je ne suis pas si mal que ça »…. et pour
terminer le CLM cela fait une sacré différence

 

Voilà, j’espère que cet article aura permis à certains cycliste de mieux comprendre la spécificité de cet efforts CLM.

2 replies on “Le cas d’école…. N.C notre pétrolette du CLM”

  1. très intéressant comme analyse
    cette différence de profil n’est elle pas liée aussi à son manque d’entrainement à des intensités élevées ?
    sportivement
    laurent